Pendant longtemps, je crois bien qu'ils n'y ont pas cru ou à tout le moins, ont-ils pu se dire, c'est pas possible, ils ne le feront pas. Mais avec l'échéance qui s'est rapprochée et le début de nos préparatifs, une sacoche par ci une sacoche par là, l'acquisition progressive d'une mini-bibliothèque sur l'Australie, la construction d'un deuxième tandem sur mesure pour Valérie et le petit dernier (très très cher si on n'a pas d'objectif particulier...) et puis enfin les passages à l'acte obligatoires comme les demandes de disponibilité, ont du faire pencher la balance et contraint les parents à y croire. Je crois bien que les parents de Didier y ont cru plus tôt, sans doute plus habitués de la part de leur rejeton, à ce côté risque et aventure (Didier a fait son premier voyage à vélo tout seul à 14 ans...). Pour les parents de Valérie, le déclic s'est fait avant Noël 2000. Ils nous ont offert un livre sur la Nouvelle-Zélande et une bouteille de vin de là-bas. Même si on n'en parle pas ouvertement, nous savons que pour eux aussi ce sera une épreuve. Ils vont nous manquer mais nous allons aussi leur manquer. Les enfants qu'ils ont toujours accompagnés de très près (ils les ont gardés, emmenés en vacances, au cinéma, ont joué des heures et des heures avec eux) vont être bien loin d'eux. Et puis ils vont s'inquiéter, pour leur santé, pour leur scolarité... Pour nous aussi, en tout cas pour moi, le plus dur, ce sera sûrement ça, de ne pas pouvoir les voir à tout moment, de ne pas être là quand il faudrait, même si on peut toujours rentrer pour les gros coups durs, même si la technique nous permettra de communiquer à distance. |
|